La MRC de Memphrémagog a cartographié ses zones inondables, qui comprennent notamment les territoires adjacents à la rivière aux Cerises.
Sécheresse, érosion des berges, feux de forêt, espèces envahissantes : on ne compte plus les phénomènes prouvant les dérèglements du climat causés par le rythme excessif de l’activité humaine. Les contrer, c’est l’affaire de tous, y compris des municipalités régionales de comté (MRC).
Les entités administratives assurant la gestion régionale des municipalités locales assument plusieurs responsabilités, dont l’aménagement de leur territoire. Et certaines d’entre elles sont parfois malmenées, comme lors de grandes inondations en 2017 dans la MRC de Memphrémagog, horrible souvenir pour plusieurs résidents. Les zones inondables dans ce magnifique coin du Québec, c’est une grande préoccupation, selon Mélanie Desautels, coordonnatrice des services professionnels de cette MRC, qui a accueilli avec enthousiasme la proposition d’un groupe de chercheurs d’élaborer la toute première stratégie d’adaptation aux changements climatiques, et qui pourrait sans doute inspirer d’autres MRC.
« Notre premier plan d’action pour l’environnement remonte à 1995, et nous en sommes à notre sixième version, précise Mélanie Desautels, mais nous avons vu la pertinence d’aller plus loin, d’accompagner les municipalités, de transmettre de l’information et d’établir un portrait des changements climatiques à l’échelle du territoire. » Ce portrait, esquissé avec la collaboration de l’Université de Sherbrooke, de l’Université de Montréal (UdeM) et du Consortium Ouranos, a été élaboré sur trois ans, et un rapport final remis en janvier dernier. « Mais il faut garder mobilisé l’ensemble des partenaires et des participants à ce projet », admet Mélanie Desautels.
Cet enjeu, Isabelle Thomas, professeure à l’École d’urbanisme de l’UdeM, spécialiste en développement durable, le considère comme crucial, faisant partie des chercheurs impliqués dans l’élaboration de la stratégie de la MRC. Un tel exercice de réflexion et de politique publique ne peut se faire en vase clos, parce qu’il touche le quotidien des citoyens et qu’il revêt un caractère d’urgence devant les phénomènes climatiques extrêmes.
Texte tiré de l’article dans Le Devoir. Lire l’intégralité de l’article.