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Isabelle Thomas à propos de la place de l’eau en milieu urbain


« Qu'arrive-t-il lorsqu'on permet à l'eau d'occuper l'espace en ville? Inspirées par des projets d'aménagement urbain exceptionnels, de la France à la Corée du Sud, des initiatives visant à libérer des cours d'eau enfouis à Montréal ont voulu provoquer une discussion sur l'importance de développer la résilience des quartiers face aux aléas du climat.

" Lorsqu’on regarde nos territoires, on réalise que nos rivières ont été non seulement canalisées, mais elles sont carrément sous les villes : on les a cachées", lance Isabelle Thomas, professeure à l’École d'urbanisme et d'architecture de paysage de l'Université de Montréal.

Si la population québécoise a historiquement cherché la proximité de l’eau en installant ses quartiers aux abords du fleuve et de ses affluents, elle a bâti les fondations des grandes villes en enfouissant les rivières et ruisseaux sous la pierre. Pour remédier aux problèmes de salubrité et faire place aux nouveaux développements, de nombreux cours d’eau ont ainsi été canalisés ou simplement ensevelis.

C’était bien avant que les événements météorologiques se fassent plus fréquents et plus imprévisibles, sous l'effet du réchauffement de la planète. Et que les villes se dotent d’objectifs pour protéger les milieux naturels et augmenter leur canopée.

Aux prises avec des problèmes d’inondations, de refoulements, de qualité de l'eau et de vagues de chaleur, les citoyens manquent désormais d’espaces où le béton fait place à la verdure.

" On s'est demandé comment faire pour ramener la nature en ville et permettre du même coup un accès collectif à l’eau? " explique Mme Thomas, spécialiste du développement durable et de la vulnérabilité urbaine.

De ces réflexions est né le projet Bleue Montréal, auquel Mme Thomas s’est jointe après sa création en 2017. Pilotée par WWF-Canada, l’initiative avait pour but d’exhumer des cours d’eau enfouis pour en faire profiter les citoyens et, surtout, permettre une meilleure gestion des eaux de ruissellement. »

Texte tiré d'une entrevue à radio-canada.ca. Lire l'intégralité de l'article.