Si les voyages sont aujourd’hui limités, « pourquoi ne pas chercher chez nous de quoi nous faire « voyager » à Londres ? La grande roue au bord de l’eau est loin d’être le seul point similaire entre Montréal et Londres (même si l’une est deux fois plus grande que l’autre – on vous laisse deviner laquelle). L’urbanisme et l’architecture montréalais et londoniens ont beaucoup en commun, il suffit d’y être attentif.
« Il y a plusieurs bâtiments monumentaux britanniques néo-classiques à Montréal, mais aussi dans la vallée du Saint-Laurent et à Québec », dit Gérard Beaudet, professeur à l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’Université de Montréal. Par exemple, les maisons traditionnelles québécoises reprennent le toit et son grand débord inspiré des bungalows anglais, signale l’expert.
Certaines de nos églises, comme celle de Christ Church ou l’église Saint-James, rue Sainte-Catherine, possèdent une architecture néo-gothique caractéristique du renouveau religieux en Grande-Bretagne de l’époque. Autre caractéristique « qui fait qu’on a l’impression d’être chez nous quand on débarque à Londres » : la présence de la brique. À Londres, dans les quartiers ouvriers comme les plus cossus, c’est aussi ce matériau qui domine.
D’un point de vue urbain, c’est la ruelle qui nous montre le mieux l’héritage britannique à Montréal. Les Écossais de Montréal, en important le style de maisons que l’on retrouve dans la Newtown d’Édimbourg, ont façonné le style que l’on retrouve ici. « Les maisons sont très étroites et on aménage des ruelles pour accéder aux cours arrière. Il en reste quelques fragments seulement parce que le centre-ville a pris la place de ce Newtown. Mais on a gardé cet héritage des ruelles », dit Gérard Beaudet. »
Tiré de l’article dans La Presse+. Lire l’intégralité de l’article.