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Projet de recherche subventionnée au Hybridlab, Université de Montréal


Le Laboratoire de recherche en design Hybridlab cherche des étudiant-es de maîtrise de recherche, ainsi que du doctorat interdisciplinaire en aménagement ou individualisé en architecture à la Faculté de l’aménagement, qui souhaitent travailler dans un projet de recherche dirigé par les chercheurs de la présente opportunité. Le Hybridlab est un laboratoire qui jumelle la recherche et le design pour la création de nouvelles technologies et d’interfaces avec des capacités analogues et numériques. Dirigé par le professeur titulaire Tomás Dorta, le Hybridlab est composé d’une équipe de professeurs, collaborateurs, de chercheurs de cycles supérieures et de premier cycle, de concepteurs et de programmeurs. 

Le projet

Chercheur principal : Tomás Dorta, Professeur titulaire, Université de Montréal

Co-chercheur : Juan Antonio Islas Muñoz, Professor adjoint, Université de Montréal 

Collaborateur : José Duarte, Professeur titulaire, Penn State University

Au début du processus de conception, au stade de l'idéation, il est nécessaire d'extérioriser les images mentales avec des dessins ou d’utiliser ces derniers comme déclencheur d’idées. Quand les esquisses ne suffisent pas pour maîtriser la forme et les proportions de l’artefact de design, les représentations physiques comme les maquettes sont indispensables. Les architectes et les designers industriels, entre autres disciplines de la conception, utilisent ces modèles pour concevoir leurs idées. Dans le design de produits, ces modèles peuvent être à l'échelle réelle. En revanche en architecture, l'échelle réduite est inévitable car il serait trop complexe de réaliser ces maquettes à la taille réelle du bâtiment. Par exemple, dans le design des transports, il est utilisé soit à l’échelle réelle ou réduite, dépendamment du niveau de détails requis. Ces maquettes dites d'étude, bien que grossières et malléables, nécessitent du temps et des matériaux pour être réalisées, tandis que les esquisses à la main, avec crayon sur papier ou numérique sur tablette, sont privilégiées lors de l'idéation en raison de leur facilité d'exécution. Le dessin à main levée est l’outil graphique par excellence du concepteur pour exprimer sa pensée de design à travers des gestes intuitifs permettant une extériorisation fluide et continue, et ce sans réfléchir à l’outil en soit. En revanche, ces dessins sont bidimensionnels par rapport aux formes 3D qu’ils contiennent. Le concepteur utilise souvent la perspective et les représentations 2D orthogonales comme plans et élévations pour bien comprendre l’artefact en gestation. De nos jours, il est possible de dessiner en 3D dans l’espace virtuel (VR sketching), soit en dessinant en 3D avec des contrôleurs dans l’air utilisant des casques de Réalité virtuel (RV) (p. ex. Gravity Sketch™) ou en dessinant sur des tablettes et changeant son orientation et son emplacement dans l’espace, sans casques de RV (p. ex. Hyve-3D™). L’avantage du dessin 3D est le fait qu’il est immersif, c’est-à-dire, à l’échelle réelle, permettant au concepteur de visualiser les vraies proportions et d’y être à l’intérieur. Cependant, en restant virtuel, ces représentations sont encore distantes de la perception du corps du concepteur, c’est-à-dire, distant du toucher. Ce projet de recherche vise à étudier l’impact des esquisses 3D durant l’idéation en les rendant physique par la fabrication numérique. De cette façon, le designer ne se limitera pas seulement à sa visualisation, mais à sa manipulation et à sa perception tangible, le tout combiné avec l’utilisation des matériaux comme le carton et le tissu, afin de bien représenter l’artefact qu’il.elle conçoit. Ce nouveau média de représentation dans l’idéation aura aussi un impact tant sur l’enseignement du design que dans la pratique du design. Pour une durée de trois ans, le défi de recherche consiste à rendre les esquisses 3D physiques, même à l’échelle réelle, et d’analyser son impact dans le processus de design de la pratique et de l’enseignement. 

Admissibilité

Les candidat.es doivent avoir des études en design industriel, design d’intérieur, architecture, interface humain-machine, ergonomie cognitive, génie mécanique, etc. Pour être considérés, les applicant.es montreront un intérêt pour le design (design industriel, design d’interaction, design d’expérience, etc.), modélisation 3D, fabrication 3D, maquettage et esquisses 2D/3D. Les candidat.es devront avoir un niveau de français qui permet sa participation dans des cours, des séminaires et des colloques. Cependant, le mémoire ou la thèse pourront être rédigés en anglais si l’étudiant-e le souhaite.

Financement

Le projet est subventionné par les Fonds de recherche du Québec en société et culture (FRQSC) depuis 2023. L’Université de Montréal et des fonds provinciaux et fédérales offrent des opportunités de financement additionnelles sous forme de bourses pour les intéréssé.es. 

Pour plus d’information, contactez :
juan.antonio.islas.munoz@umontreal.ca ou tomas.dorta@umontreal.ca