Hausse de la part du transport en commun, projet de navette fluviale, embellissement du parcours entre l’aéroport et le parlement… Des représentants de l’immobilier de Québec ont proposé mardi une série de propositions à réaliser dans la capitale d’ici 2050.
L’idée de cet événement vient de l’Institut de développement urbain (IDU) qui regroupe différents promoteurs de Québec, surtout dans le secteur commercial. Pas moins de 265 représentants du milieu y participaient.
La congestion routière s’est imposée comme un thème central des discussions. D’ailleurs, un sondage Internet mené auprès des membres l’a placé au premier rang de leurs soucis pour le futur de la ville (48 %), devant le vieillissement de la population (38 %) et le maintien des infrastructures (37 %).
Dans le chantier dédié aux transports, on a formulé le souhait que la part modale du transport en commun le matin passe de 11 % actuellement à 20 % en 2031 et 25 % en 2050. Ce chantier présidé par le promoteur Michel Dallaire a aussi proposé que Québec se dote à long terme d’un mode de transport en site dédié « de capacité égale ou supérieure au tramway ».
Les recommandations découlaient d’une année de réflexion. Six autres chantiers ont présenté des résultats sur les thèmes des pôles d’activité économique, du patrimoine, du développement industriel et technologique, du développement résidentiel durable, des grands équipements et de la ville intelligente et durable.
Même si la plupart des recommandations s’apparentaient au Plan de mobilité durable de la Ville de Québec, elles comprenaient certaines idées plus audacieuses. On a notamment parlé de créer une véritable cité autour de l’aéroport (une « aérotropole »), ou encore de mettre en fonction une navette fluviale entre le circuit du traversier et les ponts. On a aussi parlé de créer un parc de jeux aquatiques à l’aquarium ou encore de créer un beau parcours routier distinctif pour conduire les visiteurs de l’aéroport à la vieille ville.
Selon Paul Lewis, le doyen de la Faculté d’aménagement de l’Université de Montréal, ce genre d’exercice est plutôt rare. « Moi, je n’ai jamais entendu parler d’une expérience comme ça chez des promoteurs immobiliers, a-t-il remarqué en entrevue. Je pense qu’ils se posent les bonnes questions. »
Voir l’article dans Le Devoir.