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De la qualité en aménagement et à la Faculté de l'aménagement

 

Ce bulletin du début d’été vous apporte des nouvelles sur le foisonnement d’activités qui ont eu lieu à la Faculté de l’aménagement ces derniers mois et sur les distinctions qui ont été décernées à nos étudiant.e.s et nos enseignant.e.s.  J’aimerais y ajouter un mot sur d’autres personnes qui se sont distinguées et, avant cela, un mot aussi sur une nouvelle toute fraîche qui nous vient du gouvernement du Québec.

Le gouvernement vient de divulguer sa « vision stratégique » pour une future « politique nationale de l’architecture et de l’aménagement du territoire ».  Intitulé « Mieux habiter et bâtir notre territoire », ce document nous dit ce que nos professeurs (et bien d’autres) disent à qui veut bien l’entendre depuis des décennies : qu’il faut exiger une plus grande qualité dans la conception et la planification de nos villes et régions.  Les ministres Laforest (Affaires municipales et Habitation) et Roy (Culture et Communication) nous livrent en une trentaine de pages la synthèse des recommandations que de nombreux professionnels et chercheurs s’évertuent à faire aux décideurs depuis une cinquantaine d’années afin de promouvoir un développement plus durable, résilient, attractif, productif, etc., etc.  Mais comme le dit Nathalie Collard dans La Presse, « Ce n’est pas parce qu’on obtient une bonne note à l’examen de conduite théorique qu’on réussit automatiquement l’examen pratique ».  Il faudra voir comment cet énoncé de principes sera traduit en actions concrètes, comment le gouvernement entend mieux protéger le patrimoine bâti et naturel, exiger une plus grande qualité architecturale, consolider les aires déjà urbanisées, offrir des milieux de vie plus sains, etc. 

Les ministres Laforest et Roy nous disent que « l'aménagement du territoire est d'abord et avant tout un acte politique ».  Mais elles nous disent aussi que des décisions éclairées doivent s’appuyer « sur des lois, des règlements et des procédures clairs ainsi que sur des connaissances et une expertise de pointe ».  Elles proposent que ces décisions se prennent aussi près des citoyens et des citoyennes que possible et elles reconnaissent qu’une culture de la qualité architecturale et urbanistique reste à construire.  Leur document reflète bien, sans le résoudre du tout, le grand paradoxe de l’action publique dans les domaines de l’aménagement : c’est en grande partie parce que nos décideurs répondent aux demandes des citoyens et des citoyennes que nos villes et nos villages sont de si piètre qualité environnementale, esthétique et fonctionnelle.  Les plus grandes avancées faites depuis les années soixante, quand la critique du modernisme et la pensée écologique ont mis les pratiques courantes au défi, ont été faites dans les pays, états ou provinces, régions ou villes où les autorités publiques, soutenues ou poussées dans le dos par des acteurs de la société civile et des experts, ont fait preuve de leadership et ont forcé, encouragé et convaincu le grand public et les promoteurs à faire mieux.  

Nul doute, l’expertise et le savoir-faire qui existent au Québec en matière d’architecture et d’aménagement commencent en partie chez nous, dans nos trois écoles.  Leur diffusion est le fait de leurs corps professoraux et de leurs directions.  Ces dernières œuvrent pour améliorer les formations, soutenir la recherche et approfondir les relations avec les milieux de pratique.  À ce titre, je tiens à noter en particulier le travail de Tatjana Leblanc et de Danielle Dagenais, qui viennent de quitter leurs fonctions de directrices ce 31 mai. 

Pendant cinq ans, Tatjana a travaillé sans réserve à renforcer son école.  Multipliant les ententes avec des partenaires industriels, elle l’a dotée d’un fonds qui permettra d’enrichir les activités pédagogiques dans les années à venir.  Elle et ses collègues ont aussi mis sur pied deux nouveaux programmes de maîtrise (et un cheminement « honor » au baccalauréat en design industriel), qui ont commencé à faire leurs preuves cette année.

En urbanisme et en architecture de paysage, Danielle Dagenais a renforcé les liens entre les deux disciplines de son école.  Elle a donc consolidé la fusion de l’ancien Institut d’urbanisme et de l’ancienne École d’architecture de paysage en une unité multidisciplinaire, très riche en activités de recherche subventionnée, qui incarne très bien (tout comme Danielle Dagenais le fait elle-même) la volonté de l’Université de Montréal d’être une université influente, dont les membres ont un impact sur le monde.

Un changement important a aussi eu lieu récemment au sein de l’équipe décanale.  Depuis le 1er juin, Juan Torres, qui fut vice-doyen à la recherche et aux partenariats et vice-doyen aux études supérieures, occupe le poste de vice-recteur adjoint aux études de 1er cycle et à la formation continue.  Cette nomination ne nous surprend pas : le rectorat a tout naturellement voulu attirer en son sein une personne dont les qualités intellectuelles, administratives et humaines font de lui un collaborateur exceptionnel. 

Nos écoles sont maintenant dirigées par Izabel Amaral, en poste à l’École d’architecture depuis le 1er juin 2021, par Jean Therrien, qui a très généreusement accepté de revenir d’une retraite bien méritée pour assumer la direction par intérim de l’École de design, et par Jean-Philippe Meloche, qui prend la barre de l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage.  Quant au poste de vice-doyen à la recherche, il sera assumé par Gonzalo Lizarralde, professeur titulaire à l’École d’architecture.   La Faculté bénéficiera de l’expérience extrêmement riche de ce chercheur chevronné, qui pilote des équipes de recherche dans des projets de grande envergure et dans divers domaines de l’aménagement. 

C’est un privilège de pouvoir travailler avec des gens comme ceux que j’ai nommés ici, et d’avoir d’aussi bons collègues.  À ceux et celles qui ont terminé leur mandat, un énorme merci.  À ceux et celles qui viennent de commencer le leur, meilleurs vœux de succès. 

À vous tous et toutes qui lisez ces lignes, merci pour votre soutien et bonne réussite dans tous vos projets, à commencer par vos projets de détente cet été !

Raphaël Fischler