En 2013, la perte de son épouse, clôturant 56 années de vie commune, et la création de deux sites Web visant la transmission internationale de connaissances, initiaient un nouveau chapitre de sa vie.
« J’ai cherché pendant un moment LE don qui ferait le plus de bien; quel champ d’activité me permettrait d’aider le plus grand nombre de gens, tout en s’arrimant à ma vision, souligne-t-il. En rencontrant les professionnels de la Direction du développement philanthropique à l’Université de Montréal, je me suis rendu compte de l’ampleur du rayonnement de cet établissement d’enseignement supérieur et de sa portée pérenne. Je ne pouvais faire autrement que contribuer à cette cause. »
L’éducation comme tremplin
L’éducation a semé les grands jalons de la vie de M. Lapierre, bien qu’il ait été contraint, par ses obligations familiales et sa participation à la Seconde Guerre mondiale, à renoncer aux bancs d’école pendant neuf ans :
« Le campus de l’Université de Montréal était rempli d’étudiants au début du 20e siècle. Mon père ne se lassait jamais de me raconter les bienfaits de la vie universitaire. C’est là que la flamme est née. En 1976, j’ai eu l’opportunité de poursuivre mes études à la maîtrise, accompagné d’un maître dynamique pour m’orienter. »
C’est par ailleurs l’auteur Yuval Harari (Sapiens : une brève histoire de l’humanité) qui lui a permis de comprendre le grand rôle des dons dans le soutien de nombreuses activités universitaires : « Les dons ne sont rien de moins qu’essentiels. Heureusement, l’esprit d’entraide est de plus en plus présent au Québec. »
Transmettre sa passion
Son souci des autres se reflète dans ses créations ainsi que dans les valeurs profondes de l’homme qu’il est : « Tout dans ma vie a été fait sur la base de l’amour. Il faut aimer ce que l’on fait puisqu’ainsi, on ne compte pas les heures et notre dévouement est décuplé. »
Il édicte trois piliers dans sa vie : l’architecture – l’art – sa femme Suzanne. Un autre s’est ajouté depuis peu à ces fondations : l’action philanthropique. Pour lui, la redistribution de ce qu’on a reçu représente la quatrième étape d’une vie.
De quoi la société a-t-elle besoin aujourd’hui? Pour M. Lapierre, chaque individu doit découvrir ce qui le passionne, aimer ce qu’il fait et faire preuve d’engagement. Il faut aussi que chacun ait de la considération envers soi, mais également envers les gens et les choses, en les respectant. Finalement, l’ennoblissement et le surpassement doivent, selon lui, guider toute personne : « J’ai cherché à ennoblir la matière et l’espace toute ma vie. Je donne maintenant aux autres l’opportunité d’ennoblir leur vie, avec ce don. »
Source: Réseau des diplômés et des donateurs.