Source: Le Devoir
Alors que la mobilité durable n’a jamais été aussi présente dans le discours ambiant, serait-il possible, en 2016, d’imaginer la création d’un cadre légal, similaire à la Politique du 1 % pour l’art public, qui obligerait l’inclusion systématique de ces modes de transports alternatifs dans les vastes projets d’aménagements ? Pistes de réflexion.
Les infrastructures destinées aux transports actifs et collectifs font régulièrement les frais des dépassements de coût et des retards de réalisation dans les grands projets de réaménagement urbain. Encore bien souvent vues comme des éléments superflus, ces dernières sont parfois carrément omises au moment de la planification. On peut ainsi penser à la récente disparition de la dalle-jardin, seul aménagement piéton et cyclable prévu dans la réfection de l’échangeur Turcot. Ou encore au lien cyclable nord-sud du nouveau boulevard urbain Bonaventure, toujours à l’étude alors que les travaux de transformation sont déjà bien entamés.
« Ça n’a aucun sens, qu’en 2016, il soit possible de construire des infrastructures — ponts, échangeurs et autres boulevards — qui ignorent les aménagements piétons et vélos, lance le professeur et doyen à la Faculté de l’aménagement à l’Université de Montréal, Paul Lewis. Surtout quand c’est le gouvernement du Québec qui en est le promoteur. Les discours sur la réduction de notre dépendance au pétrole et à l’automobile et ceux sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre ne doivent pas être que des discours, ultimement ils doivent signifier quelque chose ! »