À compter du 23 avril 2015 à minuit, l'hôpital Royal Victoria sera vide. Suivra l'Hôtel-Dieu de Montréal, qui déménagera dans le nouveau CHUM en 2016. Trois autres établissements hospitaliers subiront le même sort de sorte que, au cours des prochaines années, près de 400 000 mètres carrés de locaux deviendront vacants au cœur de la métropole.
«Par comparaison, la Place-Ville-Marie ne fait pas 300 000 mètres carrés... C'est donc un espace phénoménal qui se libérera et pour lequel aucun plan n'est prévu», déplore Dinu Bumbaru, directeur des politiques à Héritage Montréal et professeur associé à la Faculté de l'aménagement de l'Université de Montréal.
Pourtant, les deux hôpitaux installés sur le site patrimonial du mont Royal sont intimement liés à l'histoire de Montréal, et même à sa fondation dans le cas de l'Hôtel-Dieu : si le bâtiment qu'il occupe actuellement a été construit en 1861, l'hôpital a été fondé en 1642 dans le Vieux-Montréal par Jeanne Mance!
Comment élaborer une requalification intelligente de ces emblèmes patrimoniaux?
C'est ce dont il a été question au colloque «Métropoles et patrimoine institutionnel», tenu à l'occasion des 27es Entretiens Jacques-Cartier au début octobre. Organisée par Héritage Montréal, l'activité visait à «produire un regard croisé sur les expériences semblables menées ici et ailleurs dans le monde, pour dégager les enjeux que soulève le réaménagement», spécifie Michel Gariépy, professeur émérite à la Faculté de l'aménagement de l'UdeM qui agissait comme rapporteur au terme du colloque.
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