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Laboratoire d’étude de l’architecture potentielle


Centre facultaire

Responsables :

Autre courriel : leap.labo@gmail.com

Web : Site Web de l’unité de recherche

Information : 514 343-6809

Fondé en 2001, le Laboratoire d'étude de l'architecture potentielle (L.E.A.P) se consacre aux relations entre les théories et les pratiques de l'architecture contemporaine. Le L.E.A.P considère l'architecture du point de vue du projet, du double point de vue des processus de conception et des médiations culturelles. Les chercheurs du L.E.A.P travaillent régulièrement avec le Centre Canadien d'Architecture et développent plusieurs collaborations internationales. Le L.E.A.P accueille des doctorants des programme de Ph.D. de la Faculté de l’aménagement ( Ph.D en architecture et Ph.D en aménagement) et forme des assistants de recherche en provenance de divers programmes de maîtrise (architecture, aménagement, design d'intérieur, urbanisme, histoire, bibliothéconomie, informatique). Le L.E.A.P reçoit des chercheurs invités en résidence scientifique (France, Suisse, Belgique, Corée du Sud, Liban, Tunisie, Brésil, Portugal, Italie, Allemagne, Chine).

Le Laboratoire d’étude de l’architecture potentielle (LEAP) regroupe des chercheurs en théories et pratiques de l’architecture en histoire de l’art et en sciences du design qui considèrent l’architecture et les espaces urbains du point de vue de la potentialité des projets et non des seuls édifices construits. L’équipe est interuniversitaire depuis 2016 et regroupe aujourd’hui 6 chercheures et 6 chercheurs des 4 universités montréalaises. En théorisant les processus de conception, de concertation et de médiation, nous abordons les problématiques de l’architecture contemporaine selon plusieurs vecteurs méthodologiques (théorie, histoire et histoire orale, analyse comparative, recherche-création, expositions et installations critiques).

Pour 2022-2026, notre programmation prend appui sur l’arrimage de 3 chaires de recherche et sur l’intégration de 4 chercheurs en début de carrière, pour aborder une problématique centrale qui impacte directement la vie quotidienne de millions de citoyennes et citoyens : la qualité des environnements bâtis. Celle-ci étant en « projet », et donc jamais acquise, il apparaît aujourd’hui urgent de la redéfinir en tenant compte des attentes croissantes à l'égard d'environnements bâtis plus inclusifs, socialement prospères et durables à l'échelle globale, tout autant que culturellement signifiants. Notre équipe se donne 3 objectifs : 

  1. Mieux comprendre les trajectoires de l'équité, de la diversité et de l'inclusion dans l'environnement bâti;
  2. Analyser les limites des normes de durabilité pour orienter la qualité sur les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies;
  3. Définir de nouveaux cadres de connaissance pour accroître la valeur sociale de l'environnement bâti.

Intitulée Potentiels de la qualité architecturale : Équité, durabilité et ouverture culturelle, notre programmation s’articule sur 3 axes : 

  • Axe 1 : Équité, justice spatiale et amélioration de la qualité de vie (arrimé à la Chaire de recherche du Canada (2) sur la justice spatiale, McGill);
  • Axe 2 : Impératifs de durabilité et qualités matérielles des environnements construits (arrimé à la chaire de recherche en design écologique et intégré, Concordia);
  • Axe 3 : Ouverture culturelle et processus de reconnaissance de la qualité architecturale (arrimé à la chaire de recherche du Canada (1) en architecture, concours et médiations de l’excellence, Montréal).

Les 17 projets et infrastructures pour 2022-2026 bénéficient des vecteurs que notre interdisciplinarité permet de solliciter, ainsi que des infrastructures mises en place dans les 2 dernières décennies. Certaines de ces infrastructures sont au cœur de projets spécifiques – plateformes de recherche et de diffusion, workshops créatifs et concours étudiants internationaux, expositions sur l’architecture potentielle – d’autres se retrouvent dans l’ensemble des activités – séminaires mensuels, colloques internationaux annuels, débats publics.

Notre réflexion collective sur la qualité entend brosser un portrait global et cohérent de notre discipline et de son renouvellement, mais, également et peut être surtout, démontrer comment les acteurs de l'environnement bâti peuvent contribuer à une redéfinition de la qualité à un moment critique de notre histoire collective.

Équipe

Axes de recherche

Axe 1 : Équité, justice spatiale et amélioration de la qualité de vie (piloté par Virginie LaSalle* et Ipek Türeli):

Alors que les problématiques sociales du bien-être et de l’inclusion reprennent une place centrale dans les sociétés et politiques contemporaines, la question de la qualité de vie devient incontournable et structure de nouvelles façons d’aborder les disciplines du design qui replacent les personnes – les plus âgés comme les plus jeunes, et dans toute leur diversité – au centre des processus de conception. Dans cet axe arrimé à la Chaire de recherche du Canada sur les architectures de la justice spatiale (Türeli), nous proposons d'intervenir de manière stratégique en faveur du bien-être des personnes, incluant les plus vulnérables, mettant en valeur leur expérience et connaissance de l’espace urbain construit (May et al., 2018). Qu'il s'agisse des espaces intermédiaires entourant les écoles, de tissus urbains aux nombreux espaces publics négligés, de lieux dédiés à des minorités ou d’espaces de commémoration post-pandémique, quelles connaissances et quels principes permettront de refonder la conception architecturale dans le domaine du collectif et du partage de l’espace (Berthoz et al., 2005, Aelbrecht et al., 2019)? De l’histoire orale à l’évaluation post-occupation (POE), les projets qui composent cet axe mobilisent un éventail de méthodes éthiques qui présupposent une structure de recherche non hiérarchisée, où les sujets sont co-créateurs (Hayden, 1995; Borrup, 2006; Janesick, 2010; Lewellyn, 2015).  

Axe 2 : Impératifs de durabilité et qualités matérielles des environnements construits (piloté par Izabel Amaral* et Carmela Cucuzzella):

La matérialité de l’architecture est en profonde tension entre les désirs d’expression formelle et les responsabilités éthiques de ses concepteurs. Alors que les avancées technologiques exacerbent cette tension et que chaque décision à un impact important sur le plus grand nombre, cet axe propose de repenser la question de la qualité au cœur des disciplines du design, en mettant l’accent sur les liens entre les processus de recherche et de création et la matérialité des objets et potentialités qu’ils construisent. Quels processus d’innovation et quelles modalités didactiques se révèlent nécessaires à l’écoconception d’environnements construits durables? Comment les pratiques du jugement qualitatif oscillent-elles entre signification des formes et performance environnementale? Arrimé à la Chaire IDEAS-Be (Cucuzzella), cet axe traite de la montée en puissance de l'impératif environnemental et de nouvelles cultures matérielles qui précipitent des changements radicaux dans les cadres conceptuels du jugement collectif de la qualité (Hoddé, 2006; Nelson, 2006 et 2010; Roudbari, 2017 et 2018). (Weintraub, 2012; Sterman, 2015; Wilson, 2019; Cucuzzella et al., 2020).

Axe 3 : Ouverture culturelle et processus de reconnaissance de la qualité architecturale (piloté par Thomas-Bernard Kenniff* et Anne Cormier) :

L’ouverture culturelle et la volonté de démocratisation qui animent les sociétés et politiques occidentales se reflètent dans les disciplines du design dont la production est essentiellement culturelle au sens des formes symboliques (Cassirer, 1972 (1923)).  Alors que ces dynamiques contemporaines testent les limites disciplinaires, il est nécessaire de repenser les définitions traditionnelles de la qualité qui sont aujourd’hui en tension par rapport aux réalités. Comment, et par quels dispositifs de médiation, l’architecture et les disciplines du design parviennent-elles à renouveler les définitions de la qualité dans un monde confronté à des tensions extrêmes, tant humaines, sociales que culturelles? Arrimé au programme de la Chaire de recherche du Canada en architecture, concours et médiations de l’excellence (Chupin), cet axe porte sur l’histoire critique, l’expérimentation et l’analyse des théories et des pratiques qualitatives en architecture (concours, prix, jurys de design). Il se confronte à la diversité de l’univers discursif et aborde son renouvellement à travers l’étude des dispositifs de médiation culturelle et critique de la discipline (Deboulet et al., 2008; Chapman, Sawchuck, 2012; Martin, 2012; Gérin, 2014; Arrhenius et al, 2014; Turner et al., 2015; Davis et al., 2015; Hartoonian, 2016).

Affiliations

  • Chaire de recherche sur les concours et les pratiques contemporaines en architecture

Expertises

  • Aménagement
  • Environnement et développement durable
  • Arts et lettres
  • Sciences sociales et humaines
  • Amérique du Nord
  • Époque contemporaine

Informations supplémentaires

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