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Experts en : Reconstruction à la suite de catastrophes naturelles


LINKON, Shantanu Biswas

LINKON, Shantanu Biswas

Auxiliaire d'enseignement (étudiant/e), Auxiliaire de recherche (étudiant), Doctorant

Réévaluer la valeur sociale de l'architecture dans le domaine public par l'inclusion et la justice spatiale

Pour la plupart des historiens des villes, jusqu'aux théories de la "cité-jardin" (1898), les modèles conventionnels ont été principalement axés sur l'équilibre entre l'embellissement et la fonctionnalité dans les zones urbaines. Les villes ont été pensées comme de grandes machines dans lequel chaque espace public était un rouage. Au milieu du 20e siècle, l’accent mis sur l'efficacité des transports à fait perdre aux espaces publics leur qualité et identité, comme leurs anciennes fonctions de lieux symboliques et relationnels. Depuis la dernière partie du 20th siècle, l'attention s'est portée sur la durabilité environnementale, ce qui a donné lieu à diverses innovations et paradoxes technologiques. L’architecture est devenue plus écologique, mais les professionnels ont surtout considéré les espaces publics comme des parties disjointes en ignorant la justice spatiale. En conséquence, les communautés les ont soit transformées, soit rejetées. Depuis l'introduction des Objectifs de développement durable des Nations Unies en 2015, la plupart des acteurs se concentrent sur la durabilité environnementale et économique au détriment de la durabilité sociale. Le principal système de valeurs en architecture reste orienté vers l'embellissement et les représentations formelles qui échappent encore aux notions d’équité et d'expérience vécue. Ces résistances compromettent la valeur sociale de l'architecture tout en freinant la durabilité globale. Alors que la valeur environnementale est généralement mesurée en carbone incorporé et opérationnel ou avec l'ajout de la biodiversité, il existe des méthodes telles que l'analyse coût-bénéfice et le calcul du prix actuel des bénéfices escomptés pour la valeur économique. Mais il n'existe toujours pas de mesures appropriées de la valeur sociale. Actuellement, les points de vue sur la valeur sociale divergent entre les trois grands pôles suivants : i) l'approche quantitative des professionnels ; ii) l'approche éthique des universitaires; iii) l'approche juridique des gouvernements. Dans toutes ces tensions, le point de vue des personnes, où l'accent est mis sur l'expérience et la participation, est mis à l'écart. Dans toutes ces tensions, la participation des gens ordinaires, qui ont le plus besoin de valeur sociale, est laissée à l'écart. En outre, certains paramètres des autorités et des universitaires ne tiennent pas compte des inégalités sociales, raciales et économiques dans l'environnement bâti. Donc, une définition et approche pour capturer la valeur sociale centrée sur l'inclusion et l'équité est nécessaire. Tant que cette valeur d’usage et symbolique pas exprimée dans un format utilisable par les décideurs et la commande publique, elle reste ignorée, laissant la valeur économique et environnementale comme seule monnaie dominante des transactions de l'environnement bâti.

En se concentrant sur ces zônes grises épistémologiques et ces préoccupations, la principale question de recherche pour cette thèse de doctorat devient : « Comment la notion de 'valeur sociale' peut-elle être redéfinie et appliquée correctement dans la transformation architecturale du domaine public vers plus d'inclusivité, de justice spatiale ? » . Les objectifs de recherche sont de trois ordres:

  1. Examiner l'évolution de la valeur sociale dans la conception et les systèmes de valeurs architecturaux.
  2. Analyser et comparer des édifices publics dans divers contextes urbains du Canada et du Bangladesh, pour les paramètres de conception, à partir d'une approche d'inclusion et de justice spatiale.
  3. Développer un « indice de valeur sociale » pour l'architecture inclusive sur la base des résultats.

Pour identifier les paramètres analytiques de la valeur sociale, des entretiens avec des personnes clés et une analyse comparative de configurations spatiales seront entrepris. Un protocole théorique propice à l'évaluation post-occupation sera utilisé par l'ajout des narrations ; des entretiens semi-structurés et des discussions de groupe ciblées ; et des photovoix en combinaison avec des techniques d'observation de l'environnement bâti, afin de recueillir des récits d'expériences vécues par le utilisateurs. Pour l'évaluation post-occupation, cette thèse s'éloignera de l'approche actuelle axée sur la performance et la normalisation des objectifs (Li et al., 2018) en misant sur une approche centrée sur l'expérience individuelle. Cette thèse contribuera à l'avancement de la définition et de la mesure de la valeur sociale en architecture.

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Lizarralde, Gonzalo

LIZARRALDE, Gonzalo

Professeur titulaire

Gonzalo Lizarralde étudie les processus impliqués par les projets de construction, incluant :

  • Le rôle et les caractéristiques de l’architecture dans la construction,
  • La gestion de projets d'aménagement et la gestion de l’information,
  • La maîtrise d’ouvrage et le design organisationnel,
  • La reconstruction après les catastrophes naturelles.

Faisant partie d’un programme de recherche à long terme, son travail porte spécifiquement sur les conséquences des décisions stratégiques des donneurs d’ouvrage sur l’organisation et la gestion du processus de construction lui-même, en fonction des rôles des participants et de leurs relations.

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Ozdogan, Fatma

OZDOGAN, Fatma

Doctorante

Fatma Özdoğan est une architecte et chercheuse accomplie, avec un portfolio diversifié de projets au Qatar, en Azerbaïdjan et en Turquie, ainsi qu'une expérience de recherche en Turquie, au Canada, en Colombie et au Liban. Elle est titulaire d'une maîtrise de l'Université technique de Yıldız en Turquie, où ses recherches portaient sur l'intégration de la réduction des risques de catastrophes dans l'enseignement de l'architecture. Par la suite, elle a reçu la bourse Martin Wilkinson à l'Université Oxford Brookes au Royaume-Uni, où elle a étudié les effets de la migration causée par les conflits sur l'urbanisation en Turquie.

Actuellement, elle poursuit un doctorat à l'École d'architecture de l'Université de Montréal au Canada. Ses recherches explorent la relation entre les récits de catastrophes, la gestion des risques et les stratégies de reconstruction en Turquie. Elle mène également des recherches sur la gouvernance post-inondations au Canada. Ses domaines d'intérêt incluent la reconstruction durable, la résilience urbaine et le développement urbain fondé sur les risques. Par son approche interdisciplinaire, elle vise à combler le fossé entre les politiques et la pratique, en contribuant à des solutions innovantes pour le développement urbain résilient et la reconstruction durable dans les régions sujettes aux catastrophes.

En plus de ses recherches, elle enseigne des cours sur la mémoire des catastrophes, le développement urbain durable et les études sur les catastrophes à l'Université Bahçeşehir en Turquie.

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