Son travail de recherche s'inscrit à l'intersection de l'aménagement et des sciences humaines et sociales. Elle s'intéresse aux espaces de vie, aux matériaux qui leur donnent corps et aux pratiques et techniques constructives dans une perspective sémiotique, écologique et anthropologique. Elle s'intéresse également aux pratiques et au processus de design en tant que processus intellectuels, artistiques, sociaux et politiques et vise à les améliorer dans la recherche fondamentale et la recherche création. Ses objectifs de recherche portent sur : la matérialité du design, sur les qualités sensorielles, culturelles et écologiques des matériaux utilisés. Par une vision interdisciplinaire, elle s'engage dans la promotion de la recherche en design mettant en lumière l'évolution de la conception des environnements bâtis par une approche écosociale. 

Les intérêts de recherche de Rabah Bousbaci s’inscrivent à l’intérieur de la problématique globale des fondements philosophiques des disciplines du design, particulièrement le design d’intérieur. Ils couvrent les questions éthiques, épistémologiques, phénoménologiques et les modèles anthropologiques pour approcher la problématique du designer et de l’usager des environnements bâtis. En ce sens, il s’intéresse particulièrement au concept de projet, celui de l'habitude, à la philosophie pragmatiste, aux modèles et méthodologies des processus de la conception en design.

Les habitations collectives pour femmes, une option féministe pour le logement.

Comment les habitations collectives pour femmes intègrent-elles les principes de « care », de sécurité et d’émancipation aux contextes culturels, économiques et politiques locaux ? Quels défis limitent leur développement ? Quelles stratégies spatiales et sociales peuvent être transférées dans d’autres contextes ? La crise du logement affecte particulièrement les femmes en raison de leur précarité économique et de leur surreprésentation parmi les locataires. Selon la SCHL, 55 % des ménages canadiens ayant des besoins impérieux en matière de logement sont dirigés par des femmes. De plus, 81 % des femmes tuées au Canada l’ont été dans un lieu privé. Chaque nuit, 3 491 femmes et 2 724 enfants dorment dans des refuges en raison de leur domicile non sécuritaire. Cette contradiction met en évidence la nécessité de trouver des alternatives. Depuis les années 1970, des projets féministes proposent des coopératives résidentielles et des habitations communautaires autogérées. Ces initiatives sont peu étudiées, en particulier dans une perspective féministe. La littérature se concentre souvent sur des modèles homogènes hétérosexuels, blancs, cisgenres, de classe moyenne, qui occultent les réalités diverses des femmes. Les tensions internes sont peu documentées, ce qui limite notre compréhension de l’impact social et politique des projets d’habitat collectif pour femmes.

Cette étude sur les logements collectifs pour femmes au Canada et aux États-Unis vient combler un vide laissé par des recherches des années 1980. Je cherche à comprendre comment ces projets répondent aux besoins des femmes, quels obstacles ils rencontrent et quelles pratiques pourraient inspirer d’autres modèles de logement au Québec et ailleurs. Ma recherche vise à identifier les facteurs favorisant la sécurité, l’inclusion et l’égalité entre résidentes, et à comprendre comment les principes féministes se traduisent dans la conception, l’organisation et l’utilisation des espaces. J’analyserai les pratiques quotidiennes, les dynamiques sociales et politiques internes, et les formes de gouvernance pour proposer des recommandations de logement inclusif et durable.

Ma recherche est qualitative, participative et intersectionnelle. J’étudierai 10 projets d’habitation collective pour femmes au Canada et aux États-Unis en trois étapes, une analyse documentaire et spatiale (plans, procès-verbaux, organisation des unités et espaces communs), puis des cercles de récits inspirés des traditions orales pour recueillir les expériences vécues de sécurité, d’appartenance et de résistance. Enfin, un photovoix et un groupe de discussion pour documenter le quotidien et coconstruire des pistes de transformation. Ma recherche examinera ces espaces comme des lieux sociaux et politiques marqués par des rapports de pouvoir. Elle fournira des pratiques et recommandations utiles à un public varié, y compris des professionnels, des autorités politiques, et des organisations communautaires. Ce catalogue présentera des témoignages écrits et visuels de résidentes, des exemples de configurations spatiales, de modes de gouvernance, de marqueurs de sécurité et d’inclusion. Il est évolutif et flexible, mettant en valeur la richesse des approches plutôt qu’un seul modèle. En développant un outil transférable, l’impact dépasse le logement collectif et alimente les pratiques féministes de l’espace.

• Interdisciplinarité
• Didactique
• Enseignement postsecondaire​

Je m'intéresse au processus de design, la pensée design, la théorie de l'activité, et la theorie de l'apprentissage expansif. Mon objectif est de créer une vision interdisciplinaire entre le design et l'éducation, afin de sensibiliser les plus jeunes aux enjeux socio-écologiques.

Ses intérêts portent sur l’histoire et les théories de l’environnement bâti ainsi que sur le processus de design et les méthodologies du projet de design d’intérieur privilégiant les approches centrées sur l’occupant. Ses recherches abordent la question du sens de l’environnement bâti dans une perspective sociale et culturelle. Elle travaille sur les environnements architecturés destinés à des occupants vulnérables tels que les personnes âgées.

Les intérêts de recherche de Marie-Josèphe Vallée s’inscrivent à l’intérieur de la théorie de l’art, du design et de l’architecture et de la lecture de notre culture contemporaine. Elle explore la perte de la spécificité d’un genre artistique par rapport à un autre : la peinture se nourrit de musique, la sculpture tend vers l’architecture, l’œuvre perd sa grille spécifique d’évaluations. Le projet rentre dans sa pleine "qualité" contemporaine de foisonnement formel, esthétique et conceptuel.

Elle s’intéresse particulièrement au domaine des théories esthétiques appliquées au design d’intérieur.

Je suis architecte et historien de l’environnement bâti. Je m’intéresse particulièrement à la conception d’environnements inclusifs, c’est-à-dire tenant compte de l’origine ethnoculturelle, du genre, de l’âge, de la condition physique et des handicaps, avec un intérêt particulier pour l’impact de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre sur l’expérience et la conception d’espaces architecturaux et urbains. Cet intérêt m’a aussi amené à réfléchir aux enjeux éthiques de la conception en design et en aménagement, par exemple autour du rôle que peuvent jouer les architectes et designers auprès des personnes en situation d’itinérance. De plus, afin de partager ces réflexions, j'ai développé une expertise sur les pédagogies anti-oppressives, féministes et queers et leur application dans les disciplines de l'aménagement.

En dehors de l’université, je suis aussi bénévole coordonnateur de la recherche pour GRIS-Montréal, organisme dont la mission est de favoriser une meilleure connaissance de la diversité sexuelle et de genre et de faciliter l’intégration des personnes LGBT+ dans la société. Pour le GRIS, en collaboration avec un comité regroupant chercheuses et chercheurs universitaires, bénévoles intervenant.es et employé.es, j’ai développé une expertise sur l’impact du témoignage comme méthode d’intervention dans les milieux de l’éducation, ainsi que sur l’impact du témoignage sur la santé globale et l’engagement des bénévoles.