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Experts en : Vulnérabilité urbaine


Cossu, Mauro

COSSU, Mauro

Doctorant, Auxiliaire d'enseignement (étudiant/e)

Projet de recherche doctoral

« L'art et la culture locales comme infrastructure territoriale : Le cas du Festival do Boi-Bumbá dans le contexte fragile de Parintins au Brésil. » (titre provisoire)

Parintins est internationalement reconnue pour le Bumba Meu Boi, un festival folklorique majeur, deuxième en importance au Brésil seulement après le Carnaval de Rio de Janeiro. Située au cœur de l’Amazonie, cette ville reculée n’est accessible que par bateau ou par avion, ce qui présente des obstacles en apparence insurmontables pour accueillir un événement annuel d’une telle envergure. La distance, la dépendance au transport fluvial et le manque chronique d’infrastructures exacerbent les défis logistiques pendant le festival et entravent le développement local tout au long de l’année. De plus, sa localisation le long du fleuve Amazone expose la ville à des risques climatiques tels que de fortes pluies, des inondations et de l’érosion fluviale, accentuant ainsi les besoins d’adaptation infrastructurelle.

En réponse à ces défis complexes, la communauté de Parintins a stratégiquement valorisé ses riches traditions folkloriques et son patrimoine culturel. Des investissements substantiels ont été dirigés vers le développement des infrastructures nécessaires au festival et l’adaptation de la ville pour accueillir l’afflux de dizaines de milliers de visiteurs pendant une période très courte. En combinant tradition et innovation, le festival contribue à l’économie locale et offre des moyens de subsistance à des milliers de résidents de la région. Plus important encore, il incarne une idée puissante autour de laquelle les habitants réfléchissent à leurs traditions tout en construisant une vision partagée de leur avenir.

Cette étude examine le rôle pivot de la culture en tant que catalyseur de développement dans un contexte dépourvu d’infrastructures physiques essentielles. Les résultats soulignent comment les initiatives culturelles et la préservation des traditions locales peuvent efficacement atténuer les défis et renforcer les capacités dans les territoires et les communautés défavorisés. Ces enseignements remettent également en question les perceptions traditionnelles de la résilience climatique et de la vulnérabilité, mettant en évidence le potentiel transformateur de l’art et de la culture dans la promotion d’une « antifragilité territoriale ».

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Fiaschi, Francesca

FIASCHI, Francesca

Doctorante

Projet de recherche doctoral

Pratiques urbaines dans la reconstruction post-catastrophe. La dimension matérielle et immatérielle de la ville historique. Etudes de cas italiennes

Reconstruire une ville après une catastrophe n'est pas rétablir utopiquement un "statu quo ante", car tout est en mouvement et se transforme : "Pánta rheî". Dans la ville deux aspects complémentaires émergent : l'habitat et l'habiter.  Le premier, matériel et visible, correspond à la partie physique de la ville, et le second, immatériel et invisible, correspond à l'ensemble des composantes sociales qui animent un système urbain.  

Habitat et habiter sont étroitement liés, mais ils sont traités indépendamment au moment de la reconstruction. Une connaissance exhaustive des dimensions matérielles et immatérielles de la ville avant la catastrophe est donc nécessaire, afin d'une reconstruction urbaine holistique.

La recherche partant de l'étude des reconstructions de villes européennes, de Lisbonne 1755 à L'Aquila 2009, a permis une reconfiguration généalogique de la pensée et de la pratique urbanistique de la reconstruction de la ville historique sur trois siècles. Reconstruire une ville signifie comprendre sa "destruction", donc reconnaître et recenser les pertes  de l'habitat et de l'habiter.Les connaissances et les outils urbanistiques ont toujours guidé la reconstruction. C'est pourquoi la recherche a analysé le contenu des Plans de Reconstruction de trois études de cas italiennes examinés : Gibellina, Venzone et L'Aquila. Les résultats montre que le plan de reconstruction n'oriente et ne met en œuvre que la reconstruction matérielle de la ville, se présentant comme un processus technocratique bien codifié, guidé par des développements normatifs e technologiques continus. Au contraire, la reconstruction immatérielle, entendue comme la réhabilitation de toutes les composantes sociales qui rendent un système urbain vivant, n'est pas réglementée par un soutien législatif permettant de la définir et de la réhabiliter. Actuellement, la reconstruction de l’habiter suit difficilement la reconstruction physique avec un délai très long. L'analyse se conclut par une nouvelle question de recherche : Est-il possible de définir et réglementer la reconstruction immatérielle d'une ville après une catastrophe ?

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Labbé, Danielle

LABBÉ, Danielle

Professeure titulaire

Danielle Labbé est spécialiste des questions d’urbanisation et des pratiques de l’urbanisme dans les pays en développement. Elle s’intéresse en particulier aux transformations des territoires périurbains, aux relations État-société dans la fabrique de la ville, à l’informalité urbaine, ainsi qu’à l’appropriation de l’habitat et des espaces publics urbains.

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LINKON, Shantanu Biswas

LINKON, Shantanu Biswas

Doctorant, Aux. de recherche (étudiant/e)

Réévaluer la valeur sociale de l'architecture dans le domaine public par l'inclusion, la justice environnementale et la justice spatiale

Pour la plupart des historiens des villes, jusqu'aux théories de la "cité-jardin" (1898), les modèles conventionnels ont été principalement axés sur l'équilibre entre l'embellissement et la fonctionnalité dans les zones urbaines. Les villes ont été pensées comme de grandes machines dans lequel chaque espace public était un rouage. Au milieu du 20e siècle, l’accent mis sur l'efficacité des transports à fait perdre aux espaces publics leur qualité et identité, comme leurs anciennes fonctions de lieux symboliques et relationnels. Depuis la dernière partie du 20th siècle, l'attention s'est portée sur la durabilité environnementale, ce qui a donné lieu à diverses innovations et paradoxes technologiques. L’architecture est devenue plus écologique, mais les professionnels ont surtout considéré les espaces publics comme des parties disjointes en ignorant la justice spatiale. En conséquence, les communautés les ont soit transformées, soit rejetées. Depuis l'introduction des Objectifs de développement durable des Nations Unies en 2015, la plupart des acteurs se concentrent sur la durabilité environnementale et économique au détriment de la durabilité sociale. Le principal système de valeurs en architecture reste orienté vers l'embellissement et les représentations formelles qui échappent encore aux notions d’équité et d'expérience vécue. Ces résistances compromettent la valeur sociale de l'architecture tout en freinant la durabilité globale. Cependant, depuis l'avènement du Social Value Act 2012 en Angleterre, la notion de valeur sociale a gagné du terrain, en particulier dans le secteur public. Il est largement admis que la valeur de conception de l'environnement bâti est la somme des valeurs environnementale, économique et sociale (Samuel & Hatleskog, 2020). Mais nous pouvons remettre cela en question au nom du principe aristotélicien disant «qu’un tout est plus grand que la somme de ses parties.» Alors que la valeur environnementale est généralement mesurée en carbone incorporé et opérationnel (parfois avec l'ajout de la biodiversité), il existe des méthodes telles que l'analyse coûts-avantages et le calcul du prix actuel des bénéfices escomptés pour évaluer la valeur économique. Mais il n'existe toujours pas de mesures appropriées de la valeur sociale. Bien que les architectes rechignent à considérer la valeur économique, ils créent une énorme quantité de valeur sociale qu'ils omettent souvent de reconnaître. Tant que cette valeur d’usage et symbolique pas exprimée dans un format utilisable par les décideurs et la commande publique, elle reste ignorée, laissant la valeur économique et environnementale comme seule monnaie dominante des transactions de l'environnement bâti. Se concentrer sur ces problématiques la principale question de recherche pour cette thèse de doctorat devient : « Comment la notion de 'valeur sociale' peut-elle être redéfinie et appliquée correctement dans la transformation architecturale du domaine public vers plus d'inclusivité, de justice environnementale et de justice spatiale? » Les objectifs de recherche sont de trois ordres:

  1. Examiner l'évolution de la valeur sociale dans la conception et les systèmes de valeurs architecturaux.
  2. Analyser et comparer des édifices publics dans divers contextes urbains du Canada et Bangladesh, en fonction de paramètres analytiques, dans une optique d'inclusion, de justice environnementale spatiale.
  3. Développer un « indice de valeur sociale » pour l'architecture inclusive sur la base des résultats.

Pour identifier les paramètres analytiques de la valeur sociale, des entretiens avec des personnes clés, des collectes d’expériences vécues et des analyses comparatives seront appliquées. Un protocole étendu d'évaluation post-occupation (POE) sera complété par l'ajout de narrations, d'entretiens ouverts et d'observations sur place pour recueillir des récits d'expériences vécues par les utilisateurs. Pour l'évaluation post-occupation, cette thèse s'éloignera de l'approche actuelle axée sur la performance et la normalisation des objectifs (Li et al., 2018) en misant sur une approche centrée sur l'expérience individuelle. Ce nouveau protocole donne la priorité à la collecte des expériences vécues plutôt qu'aux systèmes d'évaluation ou aux listes de contrôle des performances qui n'évaluent que les succès et les échecs. L'expérience vécue est la compréhension subjective et personnelle des espaces, des bâtiments et des activités qu'un individu a acquise par ses propres échanges directs. Une étude comparative interculturelle entre le Canada et le Bangladesh sera mise en œuvre en tenant compte des écarts culturels, économiques et sociaux fondamentaux entre ces deux pays du nord et du sud.

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Lizarralde, Gonzalo

LIZARRALDE, Gonzalo

Professeur titulaire

Gonzalo Lizarralde étudie les processus impliqués par les projets de construction, incluant :

  • Le rôle et les caractéristiques de l’architecture dans la construction,
  • La gestion de projets d'aménagement et la gestion de l’information,
  • La maîtrise d’ouvrage et le design organisationnel,
  • La reconstruction après les catastrophes naturelles.

Faisant partie d’un programme de recherche à long terme, son travail porte spécifiquement sur les conséquences des décisions stratégiques des donneurs d’ouvrage sur l’organisation et la gestion du processus de construction lui-même, en fonction des rôles des participants et de leurs relations.

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Ozdogan, Fatma

OZDOGAN, Fatma

Doctorante

Fatma Özdoğan est une architecte avec des expériences de projets au Qatar, en Azerbaïdjan et en Turquie, ainsi que des expériences de recherche en Colombie, au Liban et au Royaume-Uni. Elle a complété une maîtrise en Turquie où elle s'est concentrée sur l'importance de l'enseignement de l'architecture dans la réduction des risques de catastrophe. Après ses études en Turquie, elle a effectué son deuxième master à l'Université d'Oxford Brookes au Royaume-Uni dans le cadre d'un programme de master en développement et pratique d'urgence. Elle a récemment débuté ses études doctorales à la Faculté d'aménagement de l'Université de Montréal. Ses intérêts de recherche portent sur la gestion des catastrophes, avec un intérêt particulier pour la reconstruction après une catastrophe.

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Thomas, Isabelle

THOMAS, Isabelle

Professeure titulaire

Isabelle Thomas est spécialiste des questions de développement durable, de vulnérabilité urbaine et de développement régional. Ses recherches portent également sur la croissance urbaine intelligente avec une perspective internationale, et l’utilisation des systèmes d'informations géographiques pour favoriser le développement durable.

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WALCZAK, Lise

Doctorante, Aux. de recherche (étudiant/e), Chargée de cours

Lise Walczak est doctorante en aménagement à l’Université de Montréal sous la direction du professeur Gérard Beaudet. Ses recherches portent sur le lien entre métropolisation et patrimonialisation des banlieues québécoises. En parallèle de ses études doctorales, elle intègre l’équipe de recherche ARIAction, motivée par son désir de travailler sur les questions relatives à la préservation du patrimoine culturel et la résilience urbaine.

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